L'Institut Technologique Forêt Cellulose Bois-construction Ameublement (FCBA) est la plateforme incontournable de la filière forêt-bois, dans la recherche, le progrès et l’information scientifique ou encore l’accompagnement des entreprises du secteur vers toujours plus de performance.
Nous avons eu le plaisir de nous entretenir avec Nathalie MIONETTO, déléguée territoriale Nord-Est du FCBA.
Le FCBA sera exposant sur ForestInnov 2020, en novembre prochain : Qu’est-ce qui motive ce choix ?
J’évoquerais trois raisons majeures à la participation du FCBA au salon professionnel ForestInnov :
- La forêt
- L’innovation
- L’impact territorial.
La forêt 4.0 (par analogie avec l'indutrie 4.0) correspond à plusieurs thèmes sur lesquels travaille FCBA.
L’innovation c’est un des métiers de FCBA et ForestInnov est pour nous une belle occasion de présenter les résultats de nos recherches récentes.
Le FCBA est un centre technique industriel. Ce qui se passe dans les laboratoires doit pouvoir remonter auprès des entreprises et nous voyons en ce salon l’occasion parfaite de le faire. C’est en rencontrant les entreprises du secteur, que nous pourrons leur démontrer quelles sont les capacités du centre à développer des programmes et à arriver à des résultats concrets d’innovation.
Notre impact territorial auprès des entreprises permet de leur démontrer que la forêt 4.0 existe déjà et que les innovations font gagner du temps et de l’argent aux sociétés qui se modernisent : rendez-vous sur le stand FCBA les 19 et 20 novembre à Micropolis Besançon pour le démontrer.
Le FCBA travaille sur de nombreux dossiers, qu’avez-vous prévu de mettre en avant à l’occasion de ForestInnov ?
Sur le stand FCBA nous avons retenu 2 actions qui seront mises en avant :
- Un travail de recherche sur l’exosquelette qui vise à réduire la pénibilité des travaux forestiers et augmenter le rendement des travailleurs. Nous pourrons montrer aux visiteurs les premiers résultats qui sont assez impressionnants.
- Un programme de recherche appelé CAP Forêt, avec le “CAP “ pour capteurs. Il s’agit d’un projet interrégional, monté avec l’école forestière de Berne, les coops CFBL et F&BE, le CRPF BFC et FIBOIS BFC.
Les capteurs habituellement utilisés en laboratoire, sont mis en forêt pour obtenir à distance un maximum de données en direct. Nous travaillons sur 4 types de capteurs :
Mesure de l’humidité de pile de bois énergie stockée en forêt afin de pouvoir déterminer le meilleur moment pour les déchiqueter, compte tenu des exigences de la chaufferie. Depuis votre bureau vous pouvez suivre l’évolution de l’humidité des stocks de bois et ainsi optimiser la gestion des stocks. De plus ce suivi va permettre d’aider à comprendre comment évolue le taux d’humidité des piles de bois, en fonction des essences, des intempéries, exposition.
Mesure de l’humidité des sols
Ils sont installés dans les sols forestiers et permettent de suivre l’évolution de l’humidité et ainsi de mieux comprendre les évolutions et savoir à quel moment les sols sont-ils praticables. Cette opération est menée dans le but de limiter les impacts lors des passages des machines forestières.
Mesure de la croissance des arbres.
Ces données sont essentielles pour les forestiers qui ont besoin de mieux comprendre la croissance des arbres en fonction des interventions sylvicoles et conditions environnementales du milieu. Tout ceci dans l’objectif d’optimiser les itinéraires sylvicoles de production. Concrètement, il s’agit d’augmenter l’efficacité et l’efficience des interventions sylvicoles pour réaliser des éclaircies et le moment opportun, pour réaliser une exploitation afin de tirer le meilleur parti du potentiel de production des arbres.
Mesure de la lumière au sol
Ce capteur permet une compréhension plus fine de l’écologie de l’installation naturelle des essences forestières (régénération naturelle) en lien avec les interventions sylvicoles et leurs effets sur les conditions du milieu en sous-bois. L’objectif est d’assurer au mieux l’établissement d’un rajeunissement naturel de qualité des essences désirées et d’éviter par là-même de coûteuses interventions voir des échecs.
Toutes les données sont transmises par puces SIM pour avoir en temps réel les données au bureau. Ce dispositif permet de recueillir un nombre important de données, mieux comprendre ce qui se passe de façon plus économique et de pouvoir ainsi être plus efficient dans les opérations forestières mises en œuvre.
Derrière ces travaux il y a des entreprises et c’est important de montrer à la filière les nouvelles connaissances qui vont émerger de CAP Forêt. Forestinnov est bien choisi pour cela puisque ce sera le rendez-vous de la filière, celui des services et innovations pour 2020.